Les photographies d’Anna Yurienen Gallego, connue aussi comme anne.yuyu, par les instagrameurs captent la lumière et retiennent véritablement l’attention. Je me suis demandé pourquoi ?
Drama
Peut-être parce qu’elles sont chargées de tension dramatique!
Elles mettent en scène, en cadre.
Elles font du spectaculaire de nos paysages quotidiens, de nos rues, de notre ville, de nos objets, et de nous mêmes.
Rėcit
Comme des photogrammes indivisibles, chacun de ces instants capturés est suspendu au fil tendu d’une narration invisible mais palpable.
On assiste, comme un voyeur privilégié qui aurait le pouvoir de mettre le temps en pause, à un moment d’exception.
Et il se passe juste avant ou juste après l’évènement.
Témoin sensible de la fabrique des rêves, nous en ressortons baignė d’émotion, entre phantasme et vérité révélée.
Hors-champ
On peut les voir aussi, les photographies d’anne.yuyu, sur un autre plan.
Comme des tableaux encadrés ou souvent une partie du sujet est hors-cadre mais rendue tellement présente de par son absence signifiée.
Et toujours le hors-champ est riche, non montré, non dit, mais suggéré finement par un travail de l’image, par les choix artistiques forts de l’artiste.
Connexion
Et ça nous rend libre, plein de désir et parfois d’effroi !
Conducteur effréné au volant de nos références culturelles, ouvrant les tiroirs des arts limitrophes et y puisant des images, des visions, des scènes, des histoires complètes, … De quoi nourrir nos imaginations et inspirer nos récits!
Poėsie
J’y vois une forme d’art poétique !
Anne.yuyu donne l’impression de vouloir nous révéler l’indicible et le non-manifeste au delà de l’apparence concrète et rationnelle des choses.
Mouvement
Je discerne également la force cinétique, présente dans toutes ses compositions.
Induite par son travail sur la lumière qui crée du mouvement et par cette fluidité constante qui traverse les formes, les lignes de fuite, les manifestations météorologiques, les matières, les corps qui s’étirent …
Visions
Anna Yurienen Gallego nous invite à traverser l’écran, à aller humer « la rose pourpre » !
On a envie de s’introduire dans le cadre pour y voyager, plein de nous même, tout en se remplissant de ses visions du monde.
La graphique, l’impressionniste, la romantique, la mélancolique, la symbolique, la sensuelle et la, tellement, solaire !
Au-delà
Mirò disait de Klee qu’il lui avait fait sentir qu’en toute expression plastique il y a quelque chose de plus que la peinture-peinture, précisément qu’il faut aller au-delà pour atteindre des zones de plus profonde émotion.
C’est exactement ce que je vous invite à faire.
Avec les photographies d’Anna Yurienen Gallego, anne.yuyu, qui sont tellement plus que de la photographie-photographie !